Le salon de la moto à Lyon

Il y a quelques années le salon de la moto à Lyon n'avait pas une très grande  renommée. Les motards qui avaient envie de se faire péter les mirettes devant du matos dernier cri n'avaient pas le choix, c'était soit se rendre à celui de Paris ou de Genève, soit se contenter de visiter les concessions dans lesquelles le choix était finalement tout aussi étoffé.

Mais ça c'était avant, car depuis quelques années les professionnels de la moto ont réalisé qu'il y avait du potentiel motard dans la région lyonnaise et le nombre d'exposants présent au salon a explosé. Résultat, le salon 2020 n'est pas seulement riche en nouveaux modèles, mais depuis deux années il rassemble un nombre d'équipementiers important, une belle expo de moto anciennes, des animations, des voyagistes spécialisés en circuits moto, des essais de nouveaux modèles enfin bref de quoi rendre heureux n'importe quel homomotardus pendant 4 jours.




Cette cuvée 2020 s'annonçant encore meilleure que la précédente, j'ai réservé une journée entière pour aller découvrir toutes les nouveautés. La moto occupe une place importante dans ma vie et c'est comme ça depuis mon adolescence. J'ai eu ma première 125 à 16 ans après avoir traîné ma jeune carcasse sur des vélos et des mobylettes et j'ai passé mon permis A dès que j'ai pu. Cette époque était vraiment sympa car à peine le papier dans la poche on pouvait monter directement sur une grosse cylindrée, et c'est ce que j'ai fait sans attendre. Ma première vraie moto c'était une Honda CB500 (ben oui c'est plutôt léger maintenant), une des toutes premières 4 cylindres, 45 CV à 9000tr/mn, des chiffres qui font bien rigoler quand on compare avec les puissances disponibles sur les bécanes d'aujourd'hui. Mais malgré cette vie passée les fesses sur des deux roues il faut bien reconnaître que mon rapport avec la moto à évolué avec le temps. Si j'aime par dessus tout enfourcher ma bécane et partir rouler dans la nature le nez au vent, en revanche je ne suis plus guère passionné par l'actu motocycliste, je ne m'intéresse plus beaucoup ni à la course incessante auquelle se livrent les constructeurs en matière d'innovation et de puissance, ni aux grands rendez vous compétitifs style Grands Prix ou Dakar qu'on nous sert dans les médias. Mon kiff à moi maintenant, c'est la moto loisir, à savoir le roadtrip paisible et les rencontres avec d'autres motard(e)s voyageurs .
Alors forcément, avec cette vision des choses, ma visite du salon a été un peu atypique, d'ailleurs moi même en rentrant dans ce vaste domaine tout plein de matos partout je me suis bien demandé quel thème j'allais pouvoir suivre. Bon je fais mon blasé comme ça mais si je gagnais au loto je trouverais quand même à dépenser pas mal d'argent...
Et c'est finalement ce fil conducteur que j'ai retenu comme guide pour ma visite, si  j'avais une petite grosse somme à claquer, sur quoi craquerais-je???

le résultat en image.

L'affiche du salon est prometteuse, c'est vrai qu'un peu plus de nanas dans ce monde de mecs ne serait pas superflu

Les premières motos sur lesquelles on tombe en entrant ce sont quelques modèles anciens qui se sont illustrés dans des films

Ici la Kawa MACH IV 750 cm3 3 cylindres deux temps… Ca devait rugir dans les tours

La 900 Kawa utilisée dans le film "Peur sur la ville".  Ce n'est pas Bebell qui la pilote mais le tueur psychopathe "Minos" qu'il poursuit.

Un pote à moi s'était acheté la même quand j'avais ma CB500 Honda… Le traitre. Bonjour la concurrence déloyale avec les filles!!!  Admirez l'unique frein à disque mono piston qui devait arrêter les 250 kilos de la bête lancée à plus de 200km/h

Et le chopper de Dennis Hopper dans "Easy rider" Ne manque que la musique des Steppenwolf

Faudrait pas oublier le père Shwarzy non plus au guidon de sa Fat Boy dans "Terminator"

On entre dans le vif du sujet avec la Kawa "Nija H2R" que j'achèterais pour mon fiston qui craque sur ce genre de machine. Moi je passe ma route, trop puissante, trop typée comme ils disaient dans la pub de la vache qui rit...

Pour être franc le look "manga" des bécanes d'aujourd'hui ne m'emballe pas tellement. C'est la grande mode des roadsters tout courts avec même pas la place pour emmener sa passagère dans de bonnes conditions…  

Pfffff !!! rien que des motos d'égoïste me souffle le vieux con qui sommeille en moi

Et puis je suis passé devant ce modèle Harley électrique… Très cher, pas beau, à peine 200kms d'autonomie, Autan le dire tout de suite… Moi j'suis pas prêt

Mais qu'est ce que je vais pouvoir t'acheter mon petit Alain que tu ne critiques pas, un bon vieux tank Royal Enfield, ici pas besoin d'électronique pour gérer la puissance moteur, et puis y'a de la place pour emmener le barbecue

Tu aimerais une moto qui te rappelle un peu ta jeunesse mais qui soit quand même un petit peu d'actualité et qui te permette de sortir un tout petit peu des chemin goudronnés… Faut aller tourner du coté des trails l'ami

Ca tombe bien Suzuki vient de relooker sa Vstrom, la 650 elle n'est pas trop lourde pour toi celle là… Parceque c'est vrai que tu vieillis mon gars!!!

Alors tu vois qu'en cherchant bien on arrive à te trouver des motos que tu aimerais bien avoir dans ton garage. Ici c'est la nouvelle "Ténéré 700" Elle ne te plairait pas avec ses valoches en alu, façon baroudeur, pour aller t'aventurer dans les chemins andalous ??

Mais je connais celle pour laquelle ton petit coeur accélère. La "V85TT" de chez Guzzi… Elle te fait de l'oeil depuis longtemps cette bécane non ?? Et puis une belle italienne, même avec l'épidémie de corona virus qui grandit là-bas tu ne dirais pas non...

J'ai touné dans les stands toute la journée. Je n'ai pas fait qu'essayer des motos, il y avait plein d'autres choses intéressantes à découvrir. Par exemple j'ai vu tout un stand sur la BD de motards. Franck Margerin y tenait une place de choix, c'est le gars qui dessine la série de "Je veux une Harley". Sur son stand il présentait de façon détaillé, les étapes de la réalisation d'une planche de croquis... C'est super de savoir dessiner. J'ai aussi rencontré quelques voyagistes spécialisés dans le Rodtrip moto, et notamment une bande de jeunes (Mono 500) ils organisent des circuits en Royal Enfield dans tous plein de pays exotiques. Tiens j'aurais pu acheter aussi un truc comme ça, une douzaine de jours en Équateur ou en Colombie. Ça coûte un bras mais c'est vrai que j'ai une grosse somme à dépenser...

Il y a tellement de choses intéressantes que je ne peux pas tout détailler. J'ai déjà décidé d'y rester deux jours l'année prochaine, ce ne sera pas de trop. Ca m'à redonné un coup de jeune ce salon moi. Faut que je sorte moi... Tu vas voir qu'au final je vais finir par m'acheter une hyper sportive...

Ou pourquoi pas un prototype comme celui ci... Lazareth, un préparateur français