dimanche 12 mai 2019

El Cabo de Gata

El Cabot de Gata c'est un parc naturel situé sur la côte andalouse à une trentaine de kilomètre à l'est d'Alméria. La réserve est vaste, et bien sûr ça parait un peu prétentieux de n'y consacrer qu'une petite journée pour la visiter, d'autan que pas très loin se trouve le désert des Tabernas dans lequel on a aussi très envie d'aller faire un tour. Avec les 300km de route nécessaires pour faire l'aller et le retour ça promet une bonne journée de roulage.


Alors vous venez avec nous?? Il reste un peu de place sur le topcase de la moto. Vous verrez, vous ne serez pas déçus, sinon c'est certain vous allez encore rester à tanquer devant votre télé, ce serait dommage...

Quand on est en vacances (ou si on ne travaille plus) on prend vite de mauvaises habitudes, comme par exemple de rester glander sous la couette le matin. Et ce matin ça n'a pas raté, et pourtant on s'était bien dit la veille que vu de la route que nous avions à faire avant d'arriver il fallait se lever tôt.... Mais on s'est un peu oublié et le vrai départ à l'aube c'est fait plutôt vers les 10h00. Ce n'est pas grave vous dirait un Espagnol, car dans ce pays rien ne commence vraiment de bonne heure, à part bien sur les jolies couleurs du soleil levant, soleil qui lui ne nous a pas attendu pour briller.
Je voulais faire une photo de la ville de Salobreña le matin à l'aube, mais le temps de se préparer, de donner à boire au mammouth, le temps de comprendre comment fonctionne la machine à gonfler les pneux, les tons chauds ont fichu le camp, il va falloir user du filtre Instagram pour retrouver les couleurs qui vont bien.


Salobreña et son vieux château (photo Marie)
Le grand dilemme hier soir ce fut le choix de l'itinéraire à suivre pour arriver jusqu'à Alméria. Entre la voie rapide qui est gratuite et pas trop moche et celle qui longe la côte j'ai longtemps hésité. Bien sur la seconde est tentante, mais  elle traverse pléthore de bled avec leur lot de feux, de ralentisseurs et de piétons suicidaires. Car oui, ici les piétons se croient invincibles et traversent les rues sans même un regard sur un éventuel automobiliste qui arriverait trop vite. C'est un réflexe à avoir en Espagne, ne jamais croire qu'un piéton va vous laisser passer. Pour revenir à l'itinéraire, finalement on a mixé. Route sympa quand c'était possible, sinon voie rapide, le tout nous a conduit à destination en un temps raisonnable.
Sur la route, la première surprise lorsqu'on s'approche d'Alméria c'est la vision impressionnante des milliers de serres plastiques qui recouvrent le sol. C'est là-dedans que les Espagnols cultivent les tomates et les fraises pas bonnes qu'on trouve en quantité chez nous dans nos supermarchés. Marie qui est pas mal de mauvaise fois sur tout ce qui touche son pays natal me dit que les bonnes ils se les gardent pour eux... Moi qui en mange depuis 15 jours, je n'en suis pas convaincu !!


A certains endroits les serres ont tout recouvert,  on ne voit même plus le sol

N'exagerons pas, il n'y a pas que du plastique, on trouve de belles portions de route qui longent du littoral

Calahonda, et oui c'est son vrai nom à cette ville, blottie entre roche et mer


Plus tard j'ai fait l'erreur de vouloir traverser Alméria pour couper... Je l'ai regretté très vite. Si le centre ville est assez sympa la chaleur qui y régnait ce matin était terrible... Au feux (et il y en a beaucoup) c'était la première fois que je voyais la température moteur frôler les 110°C. J'ai eu un peu peur de passer en mode cocotte-minute
Le parc naturel de Cabo de Gata se trouve à un peu plus de 30 kms à l'est de la ville. Après quelques belles plages qui ressemblent un peu à celle de la région Aquitaine, on arrive sur un littoral très découpé, une petit chemin moitié goudron moitié nids d'autruches permet de grimper 100 à 200 m plus haut, jusqu'au phare, on l'a pris en priant saint mammouth qu'on arriverait jusqu'en haut. Ce fut fait sans casse, mais attendons d'être redescendu pour frimer.

Un peu de cross avec le mammouth 

Arrivés, moto pas cassée 


C'est qui les bôs gosses ?


Le plus dur reste à faire... redescendre


Le Récif des Sirènes (clin d'oeil à ma maman 😉😉)


Et puis la côte, sauvage, déserte, préservée 

Après un petit bout de marche à pieds dans le parc, (avec les casques et les blousons c'est pas facile), on est redescendu, on a trouvé un endroit où manger (restera pas dans la mémoire) et nous nous sommes lancés dans le désert des Tabernacles.
L'ami Wikipedia donne cette définition pour désert:
Zone de terre stérile et très peu propice à la vie, où de très faibles précipitations se produisent à de rares occasions, et où par conséquent les conditions de vie sont hostiles pour les plantes ainsi que pour la vie des animaux.
Et bien c'est exactement ça. Un petite demie heure de roulage au nord d'Alméria nous projette dans des paysages de western. Du sable, des cailloux, et une végétation très typée sécheresse, le tout sous un cagnard d'enfer. Les cinéastes ne se sont pas privés d'utiliser ces décors naturels pour tourner des films de cowboys. Les sites de Mini Hollywood et de Fort Bravo sont des exemples de ces villages décors. Il fonctionnent de plus en plus avec le tourisme mais Fort Bravo est paraît il, encore en activité. A l'intérieur on y trouve un village mexicain, un village indien et un village du Far West. On y a tourné des films célèbres comme Fort Bravo, Les Sept Mercenaires, Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l'Ouest.







On n'avait pas vraiment le temps de visiter ces sites, pas super envie non plus, le western n'est vraiment pas notre style de ciné préféré, on reviendra peut-être... ou pas. Avec plus de disponibilité on aurait roulé un peu plus dans ce milieu très typé, qui rappelle vraiment l'ouest américain mais pour nous ce soir c'est retour à Salobreña, sa fraîcheur (relative) et ses bières fraîches (ça c'est vrai).

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