Je n'ai pas résisté à l'aapel ce matin, et me voilà sur l'autoroute sortie Valence sud, direction Crest, la fête ne va pas tarder à commencer.
Personne pour rouler avec moi aujourd'hui, je serai donc en mode "poor lonesome rider". Pour le coup j'ai décidé de partir super tôt ce matin (7h00). Je passe l'épisode autoroute, d'ailleurs je me demande si je n'ai pas dormi, tant le trajet me paru bref. J'ai quand même eu le temps de me rendre compte qu'un fort mistral me poussait dans le dos, ce qui laisse présager un retour moins facile pour ce soir.
C'est à Crest que tout commence en fait. Je traverse la ville et prend la D538, direction Bourdeau. Tout de suite je retrouve l'ambiance et les paysages que j'aime tant. Arrivé à Saou, je stoppe dans un petit bar restaurant qui fait aussi épicerie. A moi le chocolat chaud du matin.
Je vais prendre mon chocolat du matin à "l'oiseau sur sa branche"
Une fois le débat terminé je prend la salle en photo. La déco à l'ancienne est très sympa
Une fois réchauffé (j'ai eu un peu froid avec le vent) je repars. Arrivé à Bourdeau, je prend la route D70 qui passe par Crupies, Bouvière et Condorcet. Cette route se faufile entre les parois rocheuses et les champs de lavande. Malheureusement à cette époque de l'année la lavande est déjà coupée, c'est dommage pour les photos. il ne reste que ce délicat parfum qui persiste dans l'air, la Drôme ça se respire aussi.
Quelques kms avant la ville de Condorcet, on traverse le défilé de "St Férreol Trente Pas"
Je roule un peu sur la D94, et oblique rapidement sur la D64 qui traverse St Jalle. Je connais bien cette région pour y avoir fait du VTT dans ma jeunesse. La montée au col d'Ey se fait bien plus facilement avec "Harlette" que sur un vélo. Les virages s'enchainent, très serrés, avec la ville de St Jalle derrière moi qui rapetisse au fur et à mesure que je monte. J'aime rouler sur ce style de routes avec cette moto. Son gros moteur qui n'attend qu'un signe de ma part pour se déchainer, m'arrache les bras à chaque sortie de virage. Pas besoin de grands coups de frein après chaque ligne droite, je ne roule pas très vite et la forte pente associée à un puissant frein moteur suffisent à ralentir suffisamment la moto avant chaque épingle.
Je pourrai monter comme ça pendant des heures, grisé par les accélérations et les changements d'inclinaisons successifs. Harlette est devenue un prolongement de mon corps, j'ordonne, elle obéit. Je ne ressens cette sensation qu'à moto, toujours après une longue série de virages, Serais je devenu une sorte de Derviche tourneur de la route?
Une pause pour redescendre sur terre, va falloir que je soigne ma tenue vestimentaire!!!
Je poursuis ma route et met le cap sur Remuzat par la D62. Pour mon plus grand bonheur je redescend dans la vallée pour remonter et passer par le col de Soubeyrant. Mêmes causes, mêmes effets, me voilà de nouveau "en transes". Je stoppe en haut du col pour prendre une photo du mont Ventoux que je distingue au loin vers le sud. Croyant poser mon pied droit sur le bas coté, et sans doutes à cause de mon état euphorique, je ne vois pas le trou masqué par les herbes hautes. Résultat, je me retrouve d'un coup 50cm plus bas, la cheville gauche sur la selle avec la moto en équilibre tenue du bout des doigts et qui menace maintenant de me tomber dessus. Étant tout seul dans ce coin, je ne me sentait pas de relever les 300kg d' Harlette. Un gros effort et un coup de chance m'ont permis de récupérer la situation sans que la moto ne me tombe sur la tête...Ce n'est pas passé loin ce coup ci.
J'ai quand même fait une photo du mont Ventoux. Ça ne valais pas une chute!!!
Après une pizza bien méritée à Remuzat, je reprend la route D61 et remonte la vallée de l'Oule en direction de la Motte Chalencon. A l'époque ou je volais, je me souviens de la petite altisurface ou je venais avec Gilles, mon instructeur. J'y ai posé le DR400 deux fois, et les deux fois il y avait comme aujourd’hui un bon mistral, mais cette fois à moto ce n'est pas un soucis.
Souvenirs souvenirs...
La D61 me ramène gentillement jusqu'à la vallée de la Drôme à la hauteur de Luc en Diois. Comme je roule dorénavant face au nord, je me prend le mistral qui n'a pas molli, en pleine face. Le retour sera venté.
A Pontex, un gentil biker, me facilite le selfie
Le tour est bientôt sur le point de se terminer. je suis de retour à Crest, il ne me reste "plus" qu'à rentrer sur Lyon. Comme prévu sur l'autoroute le vent du nord est des plus gênant et sans protection, je suis en prise directe avec lui. Rouler à 120 km/h plus de 5min demande des bras à la Schwarzenegger. Comme dirait mon pote Erick "Moto de voyou, mal partout"
De retour à la maison, je me précipite sur mes photos du jour, histoire de prolonger un peu la magie de ce trip. Un peu déçu je constate qu'elles sont plutôt fades. Va falloir y retourner pour corriger tout ça!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez moi un commentaire, je m efforcerai d y répondre rapidement.