L'incontournable "Tuk-tuk" omniprésent à Bangkok
Heureusement pour nous, les joies que nous donnent le voyage à moto sont toujours au rendez-vous, et ce quelque soit la marque de la machine ou la région visitée.
En Thaïlande, comme dans beaucoup de pays du sud est asiatique, le deux roue est une institution. Il y en a partout, de petite cylindrée pour la plupart, ils servent à se déplacer, à balader la famille, à transporter un tas de marchandise et ce à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Attelés, ils se transforment en triporteurs qui décuplent les possibilités d'utilisation de ces machines. Ce mode de déplacement est utilisé par toute la population sans distinction d'âge. Les Thaïlandais ne répugnent pas à utiliser leurs machines pour promener la famille, et il n'est pas rare de croiser des équipages de trois voir quatre personnes sur le même scooter.
Quatre personnes sur un scooter... Si si regardez bien!
C'est donc dans ce pays tout particulièrement favorable au déplacement sur deux roues que nous avions prévu, un tour de 3 à 4 jours dans le nord du pays, proche des frontières du Myanmar.
Sur ma carte l'itinéraire retenu partait de Chiang Mai, passait par Paï, Mae Lana, Mae Hong Son, Mae Chaem, Chiang Mai. Un bon petit tour d'environ 500kms, avec beaucoup de virage et le dénivelé qui va bien.
Malheureusement, au moment de démarrer ce trip, une belle vague de froid descendue tout droit des montagnes chinoises, nous a pourri la vie pendant plusieurs jours. Être confronté à des problèmes météorologiques à cette époque de l'année dans le nord de la Thaïlande, voilà un scénario que nous n'avions même pas imaginé. Sans aucun équipement, et venus ici pour rouler au soleil, nous nous sommes dégonflés. Adieu donc la route des 1864 virages, bonjour le plan B.
C'est sur la côte sud du golf de Thaïlande, deux semaines plus tard, que nous avons reprogrammé notre ballade, dans la région de Cha Am. Les loueurs de deux roues dans cette ville ne sont pas légion, et c'est le patron de l'hôtel dans lequel nous logions qui nous a finalement mis en relation avec une Thaïlandaise qui nous a loué son propre scooter pour quelques jours.
Moi qui rêvait secrètement de piloter une monture style Royale Enfield dans les montagnes du Triangle d'Or, me voilà sur une route côtière à chevaucher un scooter!!!
Mais nous l'avons expérimenté une fois encore, où que l'on roule, l'aventure est toujours quelque part devant nous.
Sans casque et sans équipement, ce sont les coups de soleil qui nous ramèneront à la raison.
Conduire en Thaïlande ne présente pas de difficultés particulières. L'orientation n'est pas trop compliquée si on excepte Bangkok et sa banlieue. Les panneaux de signalisation sont presque tous "sous titrés" en écriture de chez nous et les routes ne sont pas en trop mauvais état. Il reste tout de même à intégrer le fait que la circulation se fait à gauche, et que la priorité entre les véhicules est souvent affaire de taille. Finalement, au vu des modestes performances de notre monture, nous avons évité au maximum les grands axes.
Nous avons roulé deux jours, et visité les régions situées entre les villes de Cha-Am et de Prachuapkhirikhan. Quelques portions de route "royale" N°4 (Hé oui ici le Roi est partout) et pour la plus grande part des petites routes perdues dans la campagne, entre cocotiers et bord de mer. Un décors de rêve qui m'a fait souvent regretter de ne pas avoir emmené ma Harley dans les bagages.
Lorsqu'on roule dans un pays que l'on ne connait pas, les occasions de faire des arrêts photos ne manquent pas, et pour le coup, la Thaïlande est riche en scène truculentes. C'est d'abord la ville de Cha Am elle même et son petit port de pêche qui mérite un arrêt. Ici toute la vie tourne autour du poisson et des fruits de mer, on les pêche, on les vend, on les mange, la ville entière est concernée, jusqu'à l'air qu'on y respire!!!
Des milliers de poissons finissent leurs jours dans le port de Cha-Am
La religion participe aussi largement au dépaysement. Nous sommes ici en pays bouddhiste, et les temples remplacent les églises. Ils sont d'ailleurs bien plus photogéniques, et la joyeuse animation qui règne autour est à chaque fois un spectacle attrayant. Il y a aussi ces énormes statues de Bouddha, souvent posées en haut d'une colline, au milieu de nulle part, visibles à des kilomètres à la ronde, ils agissent sur nous comme de gigantesques aimants et nous faisons chaque fois un détour pour aller les contempler de près.
Encore une fois pris dans le piège du Bouddha, on photographie
Temple style bateau... nous sommes sur la côte
Notre arrêt dans ce temple sera l’occasion de parler avec un moine. Il sera très surpris de voir ces deux français arriver jusque là en deux roues. Mon anglais n'étant pas très performant nous mettrons un peu de temps avant de nous comprendre.
Non, nous ne sommes pas venus de France en scooter!!
Escale prévue sur la route de notre descente vers le sud, la ville de Hua Hin ne nous a pas franchement inspiré. Ici la densité de touristes occidentaux au mètre carré est élevée, notre petite station balnéaire de Cha Am est bien plus sympa, plus authentique.
Adieu donc Hua Hin... Go south.
Sa majesté Rama IX est omniprésente en Thaïlande
Sans les sous-titres c'est tout de suite moins facile !!
Aurons nous le courage de repartir?
Le lendemain au réveil, petit coup d’œil par la fenêtre, vielle habitude de motard français. Il fait un temps superbe et la température flirte autour des 27°C. Ah oui j'oubliais nous sommes en Thaïlande!!
Aucune excuse donc pour rester ici, il nous faut retourner sur Cha Am. Le p'tit dèj sur la terrasse face à la mer est comment dire.... magnifique? féerique? magique? Un peu de tout ça en fait.
Sur la route du retour nous visitons la ville de Prachuapkhirikhan. C'est une petite ville de moyenne importance, adossée à une grande baie. Il y a un chouette restau de poisson sur le fronton de mer, et tout une zone de baignade accessible après avoir traversé un camp militaire.
La mer, était assez agitée ce jour là, pas de baignade.
En début d'après midi un soucis imprévu nous immobilise. La roue arrière de notre belle machine s'est subitement dégonflée. Le coupable est vite repéré, c'est un clou, de belle taille, planté bien droit dans le pneu. Nous n'avons bien sur pas l'ombre d'un outil avec nous pour réparer. Passé les premières minutes de désespoir pendant lesquelles nous envisageons déjà une opération survie de grande envergure, une Thaïlandaise s’arrête à coté de nous, prend connaissance des dégâts, puis passe un coup de téléphone. A peine 15 minutes plus tard le scooter est entre les mains d'un réparateur.
A toi jolie Thaïlandaise à qui nous avons à peine eu le temps d'exprimer notre gratitude, que la vie te soit douce.
20 Baths pour la réparation, soit l'équivalent de 0,5€. Nous avons été bien plus généreux.
Après cet arrêt involontaire, nous réalisons qu'il nous reste encore pas mal de chemin pour renter. Plein gaz, notre petit scooter avalera vaillamment les kilomètres de bitume qui nous séparent encore de notre hôtel sans nous créer d'autres soucis.
Il fait déjà nuit à Cha Am lorsque nous arrivons. Les petits vendeur de street food sont à fond. Un petit beignet de bananes avec un œuf dedans pour se retaper, et puis une bonne nuit réparatrice.
Je ne manquerai pas de me rejouer le trip de ces deux jours avant de sombrer dans le sommeil, mais au guidon de ma Harley cette fois. Ce doit être sympa aussi le son du Vtwin sous les cocotiers.
Il fait déjà nuit à Cha Am lorsque nous arrivons. Les petits vendeur de street food sont à fond. Un petit beignet de bananes avec un œuf dedans pour se retaper, et puis une bonne nuit réparatrice.
Je ne manquerai pas de me rejouer le trip de ces deux jours avant de sombrer dans le sommeil, mais au guidon de ma Harley cette fois. Ce doit être sympa aussi le son du Vtwin sous les cocotiers.
On met un œuf avec la banane... C'est plus léger!!!
Un grand merci à ma petite femme qui a passé une partie de la route appareil photo à la main
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