Sur les routes du Morvan avec Malika et Mikaël

Il y a certains petits plaisirs dans la vie dont il est bon de ne pas se priver. Comme par exemple de s'apercevoir qu'on a transmis quelques uns de ses propres gênes à sa descendance. A Mikaël, ce sont, entre autres, les gènes de la moto que je lui ai donnés, ceux du plaisir de piloter une grosse cylindrée, de celle qui vous allonge les bras quand on essore la poignée de gaz. Oui, nous sommes tous les deux accros à la moto.


Cette année, Mikaël et Malika sont venus tous les deux spécialement de Belgique pour rouler sur nos routes françaises, et ce vendredi, nous avons programmé un tour dans le Morvan.

Ahhh!!!  le Morvan. Pour y rouler souvent, je peux dire que c'est une belle région, avec des paysages sauvages, peu de monde sur les routes, et de jolis petits villages dans lesquels il fait bon s’arrêter. C'est un petit coin de paradis, pourvu.......qu'il fasse beau. Cette année pas de soucis, nous sommes gâtés. Fort de cette constatation, j"avais choisi cette destination pour échapper un peu à la canicule qui nous anéanti depuis plusieurs semaines. Je sais combien là-bas, le soleil est moins agressif, voire un peu discret. Mais aujourd'hui, pour me donner tort, il brille de toutes ces forces, et ce sera encore une randonnée placée sous le signe de la chaleur.

J'ai choisi un parcours qui nous conduira au lac de Pannecière, en passant par Luzy et Château-Chinon.
 

Notre parcours d'aujourd'hui passe au sud ouest du parc du Morvan

Nous partons de bonne heure le matin histoire de rouler un peu au frais.

Un peu avant la ville de Luzy; il me prend l'idée de suivre un panneau  indiquant un beau point de vue. Malheureusement, la route bitumée se termine rapidement, et nous nous retrouvons vite sur un chemin de terre.

Un petit peu de cross pour corser la sortie

Avec une routière et une sportive, nous ne sommes pas vraiment équipés pour rouler dans les cailloux!!!

et les presque 200CV de la moto du fiston ont du mal à se tenir tranquilles.

Pas facile de faire demi-tour dans la terre avec des motos de 250kg

 Pendant ce temps, Marie, en profite pour taquiner les vaches.

 Moment de distraction pour les charolaises, elles ne voient pas souvent ce genre de véhicules

Nous avons quand même réussi à nous sortir de ce chemin, et c'est avec plaisir que nos petits pneus ont retrouvé le bitume et les belles routes du Morvan.

Nous ne nous sommes pas arrêtés à Luzy car c'était jour de marché et le centre ville était interdit à la circulation.

 Voilà un gros bonhomme qui fait sa pub.... mais pour quoi?

 Les "Comices", initialement étaient des rassemblements  organisés par les agriculteurs pour faire le point sur la saison de production et pour proposer des améliorations. Ils sont originaires du département de la Nièvre. C'est d'un comice de ce type qu'est née la race charolaise. Aujourd'hui ce sont des défilés d'engins agricoles et des fêtes avec la population des villages.

Un peu plus loin sur la route, un peu avant Chateau-Chinon, une succession de beaux virages nous donne envie de faire quelques photos.

Dans ce cas là, c'est Marie qui s'y colle. Nous la déposons sur le bord de la route avec son appareil photo, et nous rebroussons chemin pour qu'elle puisse nous photographier lors de notre retour.

 Mais non Mali il n'y a pas de spectateurs!!!

Bon, mine de rien le temps passe, et, de petites poses en séances photos, nous n'avançons pas beaucoup. Pire, la chaleur arrive et nous commençons à avoir un peu soif. Nous décidons de nous réhydrater dans un bar à Chateau-Chinon.

Encore 26 km avant de boire un p'tit coup!!!

Mmmm, sympa la pose 

Quand nous remontons sur les motos, la température à monté d'un cran. Il fait déjà plus de 30°C et l’enfilage du casque et du blouson nous semble soudain un peu pénible. Nous devinons que la suite de la ballade va devenir éprouvante.

Nous montons au nord direction le lac de Pannecière. C'est un lac artificiel, construit au milieu du XXème siècle et destiné à réguler le débit de l'Yonne, absorbant les crues de la Seine et évitant les inondations de Paris.

 Le lac de Pannecière au sud

 Le barrage au nord

Les restes d'une ancienne route avant la construction du barrage

Nous faisons le tour  jusqu'au nord du lac en passant par le rivage ouest, et nous stoppons devant le barrage.  

 Vu la chaleur, les troupes sont de moins en moins volontaires pour les poses photos 

(surtout en plein soleil)

Juste après le barrage, nous avons trouvé un petit restaurant. Nous avons posé les blousons, les casques, les gants, et.... c'est tout, on sait se tenir quand même. 

Nous avons roulé presque 100km en trois heures ce matin. Je suis sur que Mikael et Malika, n'ont jamais réalisé de telles moyennes.

C'est le principal problème lorsqu'on veut illustrer un blog, il faut des photos. Et pour avoir des photos, il faut s’arrêter, souvent...

Pour nous faire rire comme ça, Marie fait le clown!!!

Voilà la température à la sortie du restaurant.

 Pour le retour, j'ai prévu de repasser par Châtillon en Bazois, Cercy la Tour et Bourbon lancy.

Cette route je la connais bien, je la prend lorsque je reviens d’Auxerre. Cela ne m’empêchera pas de me perdre. Je parlais de transmission de gènes en début de récit, j'espère ne pas avoir transmis à Mikaël mes gènes de l'orientation.

On repasse de l'autre coté du lac

La route du retour est jolie elle aussi, quoique plus droite. Nous sommes anéantis par la chaleur, et nous nous sommes fixés un objectif, rentrer au plus vite et se mettre à l'ombre avec de la boisson bien fraiche.

Nous ferons juste un petit arrêt à Bourbon Lancy pour acheter de quoi nous rafaichir. Et quand je pense que la météo annonçait des orages pour l'après-midi....

A Cercy la Tour, le canal du Nivernais

 Ce soir à la fraiche, on sent bien que les filles ont envie de piloter