"Harlette" m'attends bien sagement au bas de l’immeuble.
- Non tu ne resteras pas seule dehors cette nuit, je vais te ranger (je parle souvent à mes motos).
Il y a quelques mois, une cabale anti motard dans la résidence a finalement débouché sur une interdiction de garer nos machines dans le local à vélos. C'était bien pratique d'avoir un endroit en bas de l'immeuble, mais c'est terminé. J'ai eu la chance de trouver rapidement un garage pas très loin de chez moi, et en cette fin de journée, prudence oblige, je m'en vais coucher ma belle.
Au moment de presser le démarreur, je lui adresse quelques petits encouragements car j'ai remarqué depuis plusieurs jours déjà, que la mise en route se faisait hésitante, la faute au froid sans doutes. "Harlette" s'ébroue tout de suite, toussote une ou deux fois et fini par me faire son numéro de charme en ronronnant comme un gros chat.
- Tu as vu, j'y met du mien, j'aurai pu te faire le coup de la panne. (tient!!! c'est plus rare que mes motos me répondent).
Pour le coup je vois bien ce qu'elle veut me dire, le local à vélo est chauffé, pas son garage.
Je démarre sans relever, elle a parfois un sale caractère cette moto, mieux vaut éviter certains débats.
- Ou est ce qu'on va alors?
- Ben au garage, tu voudrais aller où à cette heure ?
- Allez, soit sympa, on va juste faire un p'tit tour et après on rentre. Le temps est sec, et la lumière est belle...
Quoi répondre? C'est vrai que bien qu'il fasse un peu froid, c'est une belle journée qui s'achève, et un tout début de coucher de soleil commence à nous repeindre tout le ciel en rouge. Le croisement décisif se présente rapidement, à gauche le garage, à droite la ballade. Je sais bien qu'on ne devrait pas leur passer tous leurs caprices à nos bécanes, mais allez savoir pourquoi, sans plus de réflexion j'ai pris la direction des Monts d'Or. La route qui y conduit est plaisante. Si près de l'agglomération lyonnaise on se trouve déjà en pleine nature. Devant moi alors que l'ombre gagne du terrain, le Mont Thou et le Mont Cindre sont encore tout enrobés de lumière. C'est là-haut qu'il faut aller. Je double dans la montée plusieurs cyclistes qui crachotent, je me félicite de ne pas aimer le vélo. Et dire que c'est moi qui arriverai avant que le soleil ne soit couché!!! "Harlette" avale les kilomètres qui me séparent encore de notre but avec fougue. Pendant quelques minutes ma route surplombe la vallée de la Saône que je distingue encore pour quelques minutes dans la brume qui retombe. Puis c'est Lyon tout éclairé qui surgi devant moi. Dommage de ne pas avoir un appareil photo correct avec moi. J'ai tout de même essayé le selfie avec mon téléphone avant de voir Lyon disparaitre dans la nuit.
On est pas bien là tout les deux...
Oh mais ça donnerait envie de faire de la moto !!!
RépondreSupprimerIl faut bien se couvrir... Mais si tu veux, quand tu viendra pour noël.
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